Mario Giacomelli est né en 1925. Très jeune, il travaille dans une imprimerie et apprend la typographie. Le paysage des environs de Senigallia, son village natal d'Italie, ainsi que les habitants de la région constituent son premier sujet.
Il va également réaliser des natures mortes, puis entreprendre un travail sur un hospice de vieillards (1954-1956), travail qu'il intitule "La mort viendra et aura tes yeux", et qu'il poursuivra dans les années soixante. Comme Henri Cartier-Bresson, il est séduit par Scanno, un village des Abruzzes, et va photographier ses vieux habitants qui forment d'étonnants groupes de silhouettes noires. Parallèlement, il réalise un reportage sur les pèlerins de Lourdes (1957). En 1962, il commence l'une de ses très célèbres séries sur les séminaires: "Je n'ai pas de mains qui me caressent le visage". Autre sujet important, emprunté au monde agricole: "La bonne terre" (1964). Il va reprendre les paysages et leur donner une nouvelle dimension en réalisant des prises de vue en avion. Et c'est ainsi que de 1970 à 1976, il va constituer l'une des séries les plus originales dans l'histoire de ce genre photographique. La monographie que publient les éditions Contrejour, rassemble les pièces caractéristiques de ces différents reportages, et permet ainsi, entre autre, grâce à l'étude réalisée par Ennery Taramelli, de reconstituer l'itinéraire et l'oeuvre de celui qui est à ce jour l'un des plus importants photographes italiens.
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